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À propos de Didier Romieux

Le vin est venu à moi à l’âge de 25 ans lorsque me fut servi un verre de Volnay…jamais je n’avais connu une sensation pareille, mélange de volupté, de finesse, de profondeur…quelque chose me parlait, mais quoi ?

Il me fallait le découvrir car je fus bouleversé par cette révélation qui venait d’ouvrir une porte sur une noble partie de ce qu’allait devenir ma vie à partir de là.

Je n’eus de cesse depuis lors, de retrouver cette sensation, de l’approfondir, pour comprendre ce qui avait pu susciter une telle émotion. La magie des grands vins venait d’opérer mais je ne le savais pas encore.

Jusqu’alors, le vin restait quelque chose de rugueux, tannique, un peu amer, que beaucoup glorifiait mais auquel il m’était difficile d’adhérer pleinement.

Est-ce une quête qui a commencé à partir de là ? Toujours est-il que ce fut le début d’un long parcours jalonné de pépites. Au début, comme chacun, je me suis concentré sur ce qui me paraissait le Graal, mais aussi le plus facile d’accès : les BORDEAUX et leurs crus classés, la référence absolue pensais-je…

Mais l’ami qui m’avait initié a persévéré, et en grande partie grâce à lui, j’ai pu pénétrer le monde très fermé de la Bourgogne, ses secrets, ses mythes.

C’est là, véritablement, que se situe l’expression la plus absolue de l’art du vin. Les vignerons y travaillent comme des orfèvres, à façonner les joyaux du vignoble. C’est bien cette simplicité et cette vérité que l’amateur que j’étais alors, découvrait derrière les murets des grands domaines Bourguignons.

Des années plus tard, quand j’ai créé mon entreprise dans ce domaine, je suis allé les voir, les uns après les autres. J’y fus toujours bien accueilli, même quand il n’y avait pas de vin à vendre.

Mais pour comprendre toujours davantage ce qu’il y avait derrière tout cela, j’avais pris l’habitude de prendre un rendez-vous avec le plus célèbre vigneron, le plus génial vinificateur de vins rouges, Henri JAYER, à Vosne Romanée, et plusieurs fois par an, je passais une heure ou deux en sa compagnie. Cela a duré plusieurs années. Je l’écoutais me parler de sa Bourgogne, de son chemin à lui, de ses doutes, ses choix…Retraité depuis peu, il avait du temps pour parler, pour transmettre sa vision, lui qui fut un pionnier.

Je me demande souvent si, inconsciemment, je n’essaie pas de faire comme lui, transmettre à ma manière l’essence du vin, ce si noble produit de la civilisation. Le vin c’est du partage, du plaisir, et parfois même, cela parle très fort à l’esprit !

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